my head is a very dark place. (pansy)

moodboard.


Des morceaux d'elle sont éparpillés un peu partout sur le sol froid du champ de bataille. On lui a tout volé, Pansy. Son âme, son cœur, ses espoirs. On lui a tout volé et tout est froid, maintenant. Elle est plus froide encore, mettant de la distance entre elle et le monde, entre elle et les autres. Pace qu'on ne peut pas blesser ce qui semble si éloigné de tout, pas vrai? L'arrogance dont elle faisait déjà preuve avant la guerre semble désespérée, désormais, comme si c'était le seul moyen que la vipère avait pour se raccrocher à celle qu'elle fut, comme si son arrogance lui permettait de conserver un peu de cette prestance qu'elle a l'impression de ne plus voir quand tout s'écroule sous ses pieds. A cela s'ajoute sa recherche éternelle de la perfection, pression qu'elle s'impose à elle même en faisant preuve d'une exigence parfois cruelle, parce qu'en dépit des tâches résidant sur son nom elle reste une Parkinson. L'ambition dévorante reste sa priorité alors qu'elle se rêve forte, qu'elle se rêve puissante, Pansy, au point de redonner à sa famille l'éclat perdu lors de cette guerre qui leur a tant arraché - et pour cela, elle se sait prête à tout, au pire comme au meilleur, arriviste à la morale chancelante. Elle a conscience des nombreux défauts qui font d'elle celle qu'elle est, des défauts que la guerre n'a pas effacé mais a plutôt accentué alors qu'elle continue malgré tout à faire preuve de cette force de caractère qui la définit tellement, alors qu'elle efface l'anxiété générée par tout ce qu'elle a vu, tout ce qu'elle a subi durant ces terribles années. Les larmes sont effacées d'un revers de la main et dissimilées au reste du monde - pouvait-on vraiment s'imaginer Pansy Parkinson pleurer, quand ce fut elle qui fut si souvent la cause des larmes de sorciers plus jeunes ? Elle ne veut pourtant pas mal faire, la brune. Elle aurait aimé racheter ses fautes et celles de sa famille, et c'est bien ce qu'elle s'efforce à faire. Elle n'y parvient pas toujours, parce qu'elle sait ce qu'on attend d'elle, les mots durs et les émotions réprimées, l'attitude hautaine et l'égoïsme certain et que c'est si facile de céder, si facile d'être cette plaie qu'ils s'imaginent qu'elle est. Il y a pourtant plus que ça, bien plus. Pansy, c'est aussi cette détermination à toute épreuve dès lors qu'elle a une idée en tête, alors qu'elle se battra bec et ongles pour obtenir ce qu'elle désire. C'est cette énergie dépensée dans le travail, domaine dans lequel elle s'efforce d'exceller quand bien même on ne veut pas d'elle et de son nom. C'est cette loyauté et cette fidélité excessives aux rares personnes réussissant à atteindre son cœur de glace.

Et Pansy, ça n'est rien que cette sorcière qui bascule dans un entre-deux compliqué, oscillant entre sa volonté de mieux faire et celle d'être aussi cruelle que le disent les chuchotements sur son passage ; Pansy, ça n'est rien qu'un cœur brisé, tourmenté par une guerre impitoyable et qui cherche désespérément à se raccrocher aux bribes de vie qu'il lui reste.

Ω baguette baguette plutôt rigide en bois d'aubépine de 24 centimètres, elle possède en son coeur une plume de phénix. Ω patronus un scorpion. Ω épouvantard l'épouvantard a changé, ces derniers mois, et désormais, elle se voit seule, vêtue de haillons alors que son regard absent et ses mains tremblantes témoignent de l'addiction dans laquelle elle a sombré. Ω miroir du risèd elle se voit elle-même, un sourire sincère aux lèvres et visiblement apaisée alors qu'elle a réussi à redonner à son nom sa splendeur d'antan. Ω amortentia l'odeur des violettes, du vieux cuir de ses nombreux carnets sur lesquels sont écrits les recettes de ses potions, l'odeur régnant dans l'atmosphère avec un orage.
écrire ici le rapport de votre personnage à sa propre magie après la guerre. Elle éprouve une certaine appréhension dès lors qu'elle utilise sa magie, Pansy. Elle a parfois l'impression qu'elle ne la mérite plus au vue de la lâcheté dont elle a fait preuve pendant la guerre et il lui arrive de se tromper, de louper un sort parce que les doutes l'envahissant avec force. Elle doit s'y reprendre à plusieurs fois, ce qui l'agace et la pousse à douter encore plus d'elle. Toutefois, elle ne montre rien, comme bien souvent, et prétend à qui veut l'entendre que rien n'est différent avec sa magie.

(1) Elle st née du bon côté, Pansy. Du côté où tout lui est offert, où elle n'a jamais à se demander de quoi demain sera fait. Héritière d'une famille de sang-pur, elle est choyée, traitée comme la future reine qu'elle est supposée être un jour. Alors elle s'imagine que c'est ainsi que la vie est faite, forcément. Que le monde est destiné à la servir, à la traiter avec respect et admiration. Si ses parents font preuve d'une grande exigence avec elle, ils ne manquent pas d'affection pour leur fille unique qu'ils estiment préparer au mieux pour le monde qui l'attend. (2) Les années passent et elle découvre qu'elle n'est pas seule, Pansy. Ils sont d'autres, à avoir le carmin immaculé et il n'y a qu'à eux qu'elle doit faire confiance, on le lui répète en permanence. Alors elle finit par y croire et par ne voir qu'eux, ces enfants de l'élite, ceux qui feront son entourage. Elle se convainc qu'ils valent mieux que ces sorciers impurs, ceux qui ont osé se mélanger et les trahir. (3) Elle fait son entrée à Poudlard la tête haute, persuadée de mieux valoir que les autres. Son regard se pose avec un dégoût certain sur les différents sorciers qu'elle croise, ne comprenant pas comment certains ont pu tomber aussi bas. Son arrogance est exacerbée par sa répartition chez les serpents et par celle de ses amis. Ils sont tous convaincus que le monde leur appartient et que plus tard, ils seront ceux qui le dirigent, qui le façonnent à leur image. (4) Pansy s'affirme, creusant un peu plus cette place royale qu'elle occupe aux côtés de Draco et des autres serpents. Et parce que ça ne lui suffit pas et qu'elle ne supporte pas la moindre opposition, elle écrase les autres, les ridiculise pour étouffer les doutes qu'elle pourrait avoir sur ce qu'on lui apprend depuis toujours. (5) Elle les entend, les chuchotements. Elle voit l'inquiétude dans le regard de ses parents, même quand ils lui répètent que ce n'est rien, qu'elle ne devrait pas s'inquiéter. Les inquiétudes perçues prennent tout leurs sens quand elle foule le sol du château et qu'Ombrage prend les rennes. Même elle sait alors que quelque chose se trame mais elle ne dit rien, Pansy. Elle devient préfète et conserve, comme nombreux de ses camarades, ses privilèges alors pourquoi devrait-elle protester contre ce qui se tramait au château ? Elle fait partie des premiers volontaires à rejoindre la brigade inquisitoriale, et si elle trouve parfois les règles imposées ridicules et trop strictes, la brune n'en montre rien, obnubilée par cette course à l'excellence et ce perfectionnisme qui l'incite à ne jamais défier ce qui est établi. (6) Tout devient pourtant sombre bien trop vite. Pansy, trop longtemps restée dans cette bulle façonnée par ses parents, ne prend pas tout de suite conscience de la situation. Peu à peu, pourtant, elle n'a d'autre choix que d'ouvrir les yeux. Elle ouvre les yeux quand elle tombe sur sa mère qui sanglote dans les bras de son père, quand elle entend les rumeurs persistantes et confirmées. (7) Puis, il y a ce moment qui la changera à jamais, celui qui lui revient et la heurte dès lors qu'elle ferme les paupières. Ils étaient là, mangemorts assumés quand ses parents se sont montrés plus réservés en dépit de ce qu'ils lui ont toujours enseigné, n'ayant de cesse de répéter qu'ils ne pouvaient pas aller aussi loin. C'est un non tonitruant qui raisonne dans la pièce quand on veut apposer la marque sur le bras de sa mère, mère qui résiste et s'affirme plus qu'elle ne l'a jamais fait. La tête haute, Pansy n'aura jamais vu sa mère aussi féroce. L'instant fut bref. Un cri quitta ses lèvres quand elle remarqua la plaie qui s'ouvrit sur son cou, quand le sang coula abondamment et que son père se mit à hurler à son tour. Sa mère s'effondrait sous leurs yeux et c'est la baguette du mangemort pointée sur elle qui l'empêcha de s'effondrer à ses côtés. Si elle ne voulait pas être la suivante, son père devra obtempérer. C'est son regard qu'elle croisa, la peur qu'elle y lisait faisant miroir à la sienne alors que les larmes ruisselaient le long de ses joues. Il accepta, recevant la marque pour la protéger elle et quand ils partirent, son père lui fit promettre de faire absolument tout ce qu'il fallait pour rester en vie, peu importe si elle devait piétiner les autres pour ça. Ils avaient assez perdu, après tout. Et elle ne montrera rien, Pansy, quand elle retournera au château. Personne ne sait même que sa mère n'est plus parce qu'elle prétend que rien n'a changé, parce qu'elle a en tête les mots de son père et la promesse faite. ( 8 ) La dernière année au château démarre avec un goût particulier, avec Pansy qui prend sur elle pour ne pas céder sous le poids de sa tristesse. Son père s'enlise chaque jour un peu plus dans les affaires confiées par le mage noir. La brune ne cède pas, pourtant, continue à prétendre que cette situation est normale quand les questions sont de plus en plus nombreuses. Elle ne comprend pas comment ils ont pu tous en arriver là, comment tout a pu aller si loin. Et surtout, Pansy est terrifiée en permanence. Elle ne pense qu'à sa mère, encore et encore, à son corps sans vie, au cri de son père et au chagrin qui agrippe son cœur. (9) Et puis, la bataille éclate. La voix du mage noir se fait entendre et elle est terrorisée. Elle s'imagine subir le même sort de sa mère, imagine ses amis la gorge tranchée à leur tour. Alors quand il exige qu'on lui livre Harry, son cœur s'emballe et sa peur la pousse à commettre le pire : obtempérer. Elle hurle qu'on devrait le livrer au mage - pourquoi devrait-on sacrifier autant de vies pour la sienne ? Elle est montrée du doigt, Pansy, jugée pour avoir dit l'impensable, pour avoir fait preuve d'une lâcheté écœurante. Elle sera conduite aux donjons avec le reste des serpents, palpitant affaibli par la honte sans qu'elle ne veuille l'admettre, encore trop effrayée pour chercher à s'excuser. Quand les fortes furent ouvertes, la sorcière rejoignit le champ de bataille, baguette tendue. Elle croisera un cinquième année, main tremblante face à lui et elle ne peut s'y résoudre, Pansy. Elle ne réussit pas à mettre de côté sa morale jusqu'au bout, elle refuse de rejoindre totalement ce côté qui ne l'a jamais vraiment attiré. Elle laissera le plus jeune partir, titubant à travers le champ de bataille alors que son regard se pose sur les corps qui s'accumulent. C'est trop pour elle alors que la brune a l'impression de voir le visage de sa mère sur chaque corps qu'elle découvre alors elle fuit, Pansy, parce qu'elle ne sait rien faire de mieux. (10) La guerre est terminée et pourtant, elle n'a pas l'impression que c'est véritablement le cas. Son père fut arrêté, incarcéré en attendant son jugement en dépit du témoignage de Pansy. Qui voudrait bien l'écouter, de toute façon ? Elle, qui avait désiré remettre Harry au camp adverse pour assurer sa sécurité - et celle des autres, quand bien même elle ne le disait pas. Elle sent encore le jugement dans les regards, entend les chuchotements dès qu'elle a le dos tourné. Pourtant, elle ne parvient pas à s'en soucier totalement alors qu'elle se sent perdue, torturée par cette réalité qu'elle déteste. Elle ne sait plus qui elle est alors que les cauchemars peuplent ses songes, que les crises d'angoisse se manifestent sans qu'elle ne les comprennent ou les assument. Alors, elle se tourne vers les potions, Pansy. D'abord, pour elle. Elle parvient à élaborer une potion qui lui permet de calmer ses nerfs, une autre qui lui permet de dormir sans être hantée par le visage de sa mère, par celui d'Harry à cause de la culpabilité éprouvée, par celui de ces camarades décédés sur le champs de bataille quand elle n'a fait que fuir. Quand elle a réalisé à quel point les potions l'aidèrent, la brune décida d'en faire sa carrière mais rien n'est facile ; son nom est sali par les actes de son père et les siens et on ne veut plus s'y associer. Elle est agacée, Pansy, par toutes ces portes qui se ferment et qui ne font qu'accentuer son anxiété au point de la pousser à se tourner toujours plus vers les potions. Si la société se reconstruit, Pansy, elle, s'en soucie à peine. Ne doit-elle pas déjà se reconstruire elle-même, avant d'envisager d'aider cette société qui lui tourne le dos d'une façon ou d'une autre ? Comment pourrait-elle aider qui que ce soit, alors qu'elle ne peut même pas s'aider elle-même?