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event 1 - hogwarts is our home

 :: le monde :: scotland :: hogwarts
Sam 2 Avr - 16:53

hogwarts is our home


20 JUIN 1998

Ah Poudlard... L'illustre école de sorcellerie de Grande-Bretagne a toujours été synonyme de souvenirs heureux et formateurs pour tous ceux ayant foulé les couloirs de ce château. Et pourtant... Aujourd'hui, alors que de multiples sorciers se sont réunis dans le parc du château, la seule vision que l'architecture offre est une vision d'horreur. Autant par les ruines que par les souvenirs affreux et terrifiants qu'impose une telle vision.
Ils sont pourtant tous venus, sorciers et sorcières de Grande-Bretagne quand dans le Daily Prophet, l'annonce de cette cérémonie d'honneur a été effectuée.

Déjà, on entend les premiers pleurs et les premiers émois de cette cérémonie. Déjà, on voit la foule s'agglutiner près du lac noir.

C'est sur les rives du lac ensoleillé qu'a été installée une estrade devant laquelle se dressent presque une centaine de bancs. Non loin de là, une stèle magique retrace les pertes de la bataille de Poudlard, sur laquelle chaque nom s'affichant est coloré de la couleur de la maison à laquelle il a appartenu. Ce n'est pas seulement un honneur à Poudlard, mais à ses habitants. Car les fantômes sont là, les professeurs aussi. Tout le monde a fait le déplacement. Minerva McGonagall, elle, couve d'un regard particulièrement ému cette foulle qui s'est déplacée et s'apprête à prendre place. Elle sait ce qu'elle doit dire et annoncer. Elle sait qu'outre rendre hommage, aujourd'hui se joue l'avenir de Poudlard.

Et à cet avenir vous êtes conviés.

Citation :
irp : vos personnages ont tous été conviés pour ce jour particulier. presque deux mois après la bataille de poudlard, vos personnages se retrouvent désormais au niveau du lac quand la structure de poudlard détruite se dresse derrière. ce n'est plus qu'une question de temps pour que minerva mcgonagall prenne place sur l'estrade et commence alors la cérémonie et les deux grandes annonces concernant poudlard. l'intervention sera très vite postée mais nous laissons un peu de temps à vos personnages de s'installer et de découvrir et redécouvrir ce lieu si cher à leur coeur, à se retrouver. car c'est aussi ça qui est important. I love you

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Bruce Emerson
ministre de la magie
Bruce Emerson
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Bruce Emerson
Sam 2 Avr - 18:26

Les ruines l’accueillent tragiquement. Revêtement austère, visage coulé dans le marbre ; la silhouette impassible se mêle aux vivants. Sous ses pieds gisaient autrefois bon nombre de cadavres, le sang perlait probablement encore sous ses pieds si Tiberius daignait y attarder un peu de son attention. Mais le château vole celle-ci ; ce naufrage ressemblant bien trop à l’allure de son manoir familial. Un soupir quitte brièvement ses lèvres, témoin éternel de sa propre solitude. Croiser du monde au Ministère était plus facile, les ignorer l’était tout autant. Son secteur n’était pas énormément emprunté ; et il pouvait aisément se montrer froid lorsqu’il faisait passer des permis. Après tout, l’amabilité n’était pas un attrait obligatoire à fournir à ses pauvres clients.
Mais trouver sa place ici, après toutes les horreurs qui s’y étaient passées, était un calvaire qu’il aurait bien souhaité ignorer. Saluer les pauvres victimes avec un sourire plein d’excuses, ce travail incommode ne lui était pas destiné. Les Travers étaient connus pour être des Mangemorts, l’un de ses parents gisait d’ailleurs dans un coin en taule. Et franchement, Tiberius ne se voyait aucunement déclarer qu'il était désolé de leur malheur, alors que ses parents avaient aidé à l’engendrer. Qui sait, c’était peut-être son père qui avait tué le gosse de la femme en pleurs. L’ancien serpentard détestait cette soirée tragique ; il détestait l’idée, et était contrarié à l’idée même de ne pas avoir réussi à résister à sa venue. Le précipice était à ses pieds, et ses actions le menait à s’en approcher ; un brin suicidaire sur les bords, ou fou. Parce que Tiberius n’éprouvait aucune compassion pour tous ceux qui avaient disparus ce soir là. La disparition était tragique, il n’en doutait point ; mais les larmes n’allaient pas réveiller les morts. Un deuil silencieux, moins public, aurait tout autant aidé les sorciers de Grande Bretagne à s’en remettre.

Et s’il jouait à ce jeu fou, s’il dansait parmi les flammes ce soir-là, ce n’était pas par souci de fierté, ni pour complaisance malsaine à observer tout un tas de gens plus malheureux que lui. Au lieu de ça, Tiberius tentait d’échapper à son gouffre, à cette pénombre qui s’était gravée sur sa rétine depuis que la guerre était finie. Il était un Travers, après tout, sa visite était malvenue. Mais il était le traître aussi, celui qui avait dénoncé sa famille. Et si les mots n’étaient jamais bienveillants à son égard, il s’en fichait bien, le serpent n’avait plus d’alliés ; il était uniquement là pour redorer son blason. Pour apporter un peu de lumière sur sa famille, même s’il allait attirer de nombreux regards sombres.
Ses prunelles s’attardent à peine sur la stèle commémorative. Le seul décès qu’il connaît ne sera pas dessus ; il se contente de se mêler aux vivants, d’écouter sans grande ambition les discussions lointaines. Tiberius se sent vide, il réclamerait bien un peu de cognac pour digérer la soirée. Mais le silence est souvent préférable, si bien qu’il se terre dans un mutisme doucereux. Il ne prend pas la peine d'observer davantage, de trouver des visages qu'il connaissait. Sa présence sert d'artifice. Ses orbes claires observent le lac et les reflets chevauchant les vaguelettes, le jeune Travers trouve un peu de répit dans le mouvement répétitif de l’étendue aqueuse, qui a le don de lui rappeler des souvenirs lointains. Des souvenirs qu’il avait crû oublier.

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Tiberius Travers
Tiberius Travers
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Tiberius Travers
Lun 4 Avr - 22:56
Elle n’avait pas prévu de venir. Elle avait refusé quand Theodore l’avait interrogé à ce sujet, prétextant qu’elle était déjà prise ce jour-là. Il n’avait probablement pas cru en son excuse, à juste titre. Pansy s’en moquait, pourtant, plus angoissée qu’elle ne veut bien l’admettre à l’idée de s’approcher à nouveau de ce château qui avait tant représenté pour elle. La dernière fois qu’elle en avait foulé les dalles, elle s’était rendue coupable d’une trahison immonde en cherchant à livrer Harry par lâcheté et peur de ce qu’il adviendrait à son père, convaincue alors qu’il n’y avait que cette option là si elle souhaitait le sauver et lui épargner le sort imposé à sa mère pour avoir osé résister. Ce n’est pas du regard des autres que la vipère a peur. Il y a bien longtemps qu’elle s’était faite à l’idée qu’ils ne la verraient jamais comme rien d’autre qu’une sorcière dépourvue de la moindre compassion. Elle l’assumait, cette réputation. Qu’ils la jugent, qu’ils s’imaginent les pires atrocités sur son compte, elle se contenterait d’un regard méprisant ou d’une remarque acerbe pour toute réponse. Elle n’avait que faire de l’avis d’individus qui ne revêtaient pas la moindre importance pour elle – elle se moquait plus encore qu’on ne la prenne pas pour une héroïne. Au contraire. Ce cœur fantôme qu’on lui attribue lui permet de garder ses distances, excuse toute trouvée pour celle qui préférait la solitude à la foule bien trop souvent angoissante. Pourtant, il y a les doutes qui s’immiscent au fil des heures qui s’égrainent, les interrogations persistantes sur ce qu’elle pouvait éventuellement manquer. Peut-être que, pour une fois, la sorcière pouvait choisir le courage et non la lâcheté. Que risquait-elle de pire que ce qu’elle traversait déjà, de toute façon ? Alors elle enfile sa cape noire par dessus sa tenue, serrant sa baguette contre elle d’une main tremblante.

Quand elle arrive enfin au château, son cœur s’étreint d’une nostalgie toute particulière mais aussi d’une tristesse qui saisit tout son être sans qu’elle ne s’y attende. Face à elle, il ne reste que des ruines, débris d’un passé qui aurait pu être glorieux mais qui n’était que souffrance et déception. Il ne restait plus rien des premières années plus insouciantes, de cette enfance qui s’était effacée pour cette guerre dans laquelle on les avait poussé sans la moindre hésitation. Elle détourne le regard quand l’horreur se répète inlassablement, images de camarades tombés pour des idéaux qu’ils ont eu le courage de défendre quand elle n’a eu que celui de fuir, de cette mère qui s’effondre en même temps que le carmin ne vient éclabousser sa peau de constellations sanguines. Ses yeux se posent sur le lac qui parvient à apaiser temporairement la tornade qui s’agite pour secouer son être alors que la brune prend une profonde inspiration. Elle cherche Theodore du regard, seul repère dont elle avait véritablement besoin à ce moment là mais il y a déjà trop de monde. Pansy ne s’était pas attendue à voir autant de sorciers mais elle savait, au fond, que cet endroit avait été celui qui avait tout changé et qu’il revêtait une importance particulière. L’héritière Parkinson fait quelques pas pour s’approcher du lac et des bancs installés et, déjà, elle sent les regards se poser sur elle. Elle entend quelques murmures qu’elle ignore volontiers, gardant la tête haute et refusant d’accorder la moindre importance à ce qu’on peut bien murmurer. Elle évite la stèle, se dirige plutôt vers une place libre qu’elle repère mais, à ce moment-là, une sorcière décide de poser son sac. « La place est prise. » mots crachés froidement alors que Pansy pose le regard sur une brune plus âgée qu’elle. Elle lit dans son regard tout ce qu’elle peut bien penser de la vipère alors même qu’elles ne se connaissent pas. « Évidemment. Par qui ? L’un des rares neurones qui s’agite désespérément à la recherche d’une idée qui ne viendra jamais ? » Ton méprisant employé envers cette sorcière qu'elle ne connaissait pas - et elle connaissait encore moins son intellect éventuel, mais il fallait être idiot pour lui refuser une place à cause de son nom -, alors que la brune se redresse et tourne le talon sans prêter attention aux mots de la sorcière. Si c’était cette Pansy qu’ils voulaient, alors c’était celle qu’elle leur offrira sans la moindre clémence. Et pourtant, il y a ce besoin qui la parcoure à nouveau, celui de trouver Theodore pour trouver un semblant de répit pendant quelques minutes, bouffée d’air frais nécessaire alors que déjà, ses démons tentent de la noyer.

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Pansy Parkinson
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Pansy Parkinson
Mar 5 Avr - 11:29
Il n’avait pas voulu venir. Au début, il avait simplement soupiré face à l’invitation et s’était dit que ça n’avait aucun sens. Personne ne voulait de lui, là-bas, tout comme personne ne voulait de lui ici. Il n’avait jamais réellement été le bienvenu à Poudlard, il s’en rendait compte depuis quelques temps. Du moins, il ne l’avait pas été depuis bien longtemps. Une série de mauvais choix, de fierté mal placée et d’envie de plaire à Lucius l’avait mené à être cette espèce de concentré de haine et de dégoût purs, incapable de ressentir autre chose que de la colère et de la rancœur. La plupart des camarades de son âge ne le supportaient déjà pas avant, mais depuis son implication dans la mort de Dumbledore, puis dans la guerre... Non, décidément, il savait qu’il n’était pas le bienvenu.
Pourtant, quelque chose l’avait poussé à tout de même se rendre au château. L’envie de revoir une dernière fois cet endroit qui aurait dû être une porte de sortie pour lui, un exutoire. L’endroit où il s’était parfois senti libre, enfant, avant d’être piégé tant dans ses choix que dans sa tête. Oui, il voulait revoir le château, constater les dégâts qu’il avait aidé à causer, se recueillir sur ce sol gorgé de liquide pourpre qu’il avait aidé à faire couler. Peut-être une façon pour lui de se mettre en danger et de faire face à ses démons, lui qui n’avait pas été poursuivi, pas emprisonné. Peut-être en avait-il besoin ? Oui, certainement.

C’est tremblant qu’il s’engagea sur la pelouse, l’estomac vidé plusieurs fois avant de quitter la sécurité de son appartement. Il n’avait pas repris de poids depuis la fin de la bataille, ses yeux encore hantés par ces années sombres, par ce qu’il avait subi, ce qu’il avait fait. Il faillit faire demi-tour, mais la foule déjà présente le convainquit de rester. Il espérait passer inaperçu au milieu de tous ces sorciers... Ou peut-être espérait-il l’inverse. Qu’on le remarque, qu’on l’insulte, qu’on arrête de simplement le fixer d’un œil mauvais en murmurant sur son passage. Il savait qu’il avait commis des actes horribles et qu’on lui en voulait. Il était temps de lui dire en face, désormais.
Alors il inspira profondément, glissa les mains dans les poches de son pantalon de costume noir – tranchant avec la blancheur presque translucide de sa peau – et s’avança, se glissant parmi les silhouettes présentes. Sa mère n’avait pas fait le déplacement, encore trop ébranlée par tous ces combats et autres horreurs. Elle avait besoin de repos, il avait peur qu’elle se brise au moindre coup de vent, comme une brindille presque détachée de son arbre. Il était donc venu seul affronter les regards, mais surtout s’affronter lui-même. Il devait reconnaître ce qu’il avait fait, prendre pleine conscience de ses actes, pour tenter de commencer à se reconstruire.
Il reconnut un visage familier, un autre de ces noms qu’on associait à la marque, mais détourna les yeux. @Tiberius Travers avait eu la chance que lui n’avait pas connue, le courage qui lui avait manqué. Sur son avant-bras, la cicatrice le brûlait. Depuis la mort de Face de Serpent, il ne s’agissait plus d’un sort de magie noire voué à le contrôler, mais bien de son propre corps lui rappelant sans cesse qu’il avait accepté de recevoir cette marque immonde. Il ferma les yeux une seconde – pour l’instant incapable de poser le regard sur les ruines du château – et tenta de contrôler les tremblements de son corps. Tout cela allait être bien plus difficile qu’il ne l’avait envisagé.
Et puis une voix s’élève. Une voix qu’il reconnaîtrait entre milles, qu’il n’a pas entendue depuis un moment, qu’il a évitée et qu’il aurait évité longtemps encore si cela n’avait tenu qu’à lui. Mais l’idée d’une seule personne ne lui étant peut-être pas tout à fait hostile fit se répandre en lui une chaleur qu’il n’avait pas connue depuis si longtemps, qu’il ne put s’empêcher de s’élancer à sa poursuite. Il aurait esquissé un sourire face au poison si aisément remarquable dans les mots, mais il n’en était pas encore capable. Il rattrapa la jeune femme brune et attrapa doucement le fin poignet, l’obligeant à s’arrêter. Avant même que @Pansy Parkinson ne se retourne – probablement prête à le fusiller du regard et le renvoyer balader – il prit la parole, murmurant presque, comme si le seul timbre de sa voix pouvait déclencher une nouvelle bataille.

« Pansy... Évitons peut-être les esclandres pour aujourd’hui, qu’en dis-tu ? »

Il ne savait pas réellement quoi dire, après ces semaines seul, à fuir le monde sorcier et sa propre rancœur envers lui-même. Mais il ressentait un besoin désespéré de se reconnecter avec cette partie de sa vie, ces amis qui avaient été de réels liens pour lui, sans même savoir qui il était réellement. Peut-être que tout n’avait pas été détruit. Il l’espérait.
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Draco Malfoy
Draco Malfoy
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Draco Malfoy
Dim 10 Avr - 18:55
Un dernier coup d’œil dans le miroir de la salle de bain, une longue inspiration et elle avait transplané à Pré-au-Lard d’abord, comme un détour obligatoire avant de retrouver le château. Hermione n’avait bien sûr pas manqué l’annonce dans le Daily Prophet mais même sans cette invitation générale, elle n’avait pas échappé aux demandes implicites et explicites de nombreuses personnes de la compter parmi la foule. Si chacun se trouvait face à un choix des plus cornéliens de se rendre sur les terres de Poudlard, théâtre principal de la bataille finale, il semblait impensable que la jeune femme ainsi que ses meilleurs amis ne s’y montrent pas. C’était là le mot qu’elle avait entendu dans la bouche de tous ceux qu’elle avait croisé depuis ce jour ; visiblement insoucieux de son propre ressenti sur l’évènement. Et elle comprenait presque que gérer les sentiments et traumatismes des autres était difficile à faire lorsqu’il était question de déjà gérer les siens mais ne pouvaient-ils pas la laisser un peu tranquille ? Elle exagérait, Hermione. Sans doute la plupart des gens pensait que deux mois suffisaient à faire oublier les blessures mais ce n’était pas son cas et elle savait, de source sûre, que ce n’était pas non plus le cas de ses proches. Katie par exemple qui lui avait généreusement offert l’hospitalité et qu’elle avait promis de rejoindre pendant la cérémonie si elle ne se sentait pas bien – et inversement. Neville qu’elle avait croisé à l’hôpital il y a quelques semaines. Theodore et Pansy qu’elle avait étrangement vu plus souvent que ses meilleurs amis, l’un vivant le deuil d’un frère tombé au combat et l’autre, accaparé de tous les côtés pour être le héro de toute la population magique – encore une fois. La famille Weasley et toutes ces familles brisées par la disparition d’un des leurs et de manière générale, les sorciers qui avaient luttés pour leurs vies, parfois, au détriment de leurs valeurs. Elle n’était pas la seule à voir ses nuits perturbées par de nombreux cauchemars et flashback, elle n’était pas la seule à lever sa baguette au moindre mouvement suspect autour d’elle, elle n’était pas la seule, Hermione et ça la rassurait. C’était un mot du professeur McGonagall en personne qui l’avait finalement convaincue, l’horreur, toujours, de décevoir celle qui lui avait tant appris et aussi curieuse de savoir ce que celle-ci avait à leur dire à tous. Sans doute son ancienne directrice de maison avait deviné qu’elle aurait besoin de ça pour la persuader et la lionne lui en était intérieurement reconnaissante. Le soleil les accompagnait en cette veille de solstice et après une visite aux Trois Balais pour boire une biéraubeurre et surtout se donner du courage, elle avait à nouveau transplané aux portes du domaine de Poudlard – ou plutôt, ce qu’il en restait. Le château apparaissait déjà derrière, en ruines, et cette image lui serra immédiatement le cœur. Elle avait envie de faire fuir les mauvais souvenirs pour se rappeler des bons, des années durant lesquelles elle avait appelée cet endroit maison mais c’était évidemment plus facile à dire qu’à faire. Les regards sur elle étaient désagréables en plus d’être indiscrets et elle resserra sa longue cape de sorcière de ses bras, regrettant presque de ne porter qu’une robe moldue par-dessous, évidemment noire. Elle fut soulagée de constater que la cérémonie se déroulait à l’extérieur, pas très loin du lac même si l’idée de savoir l’école vide de toute âme – ou presque, si on comptait les fantômes, et là encore elle se demanda si ceux-ci étaient restés – et impossible d’accès l’attristait beaucoup. La née-moldue évita les œillades en sa direction, relevant seulement la tête pour se frayer un chemin vers la fameuse stèle devant laquelle se trouvaient quelques sorciers. Il semblait évident pour tout le monde avec des yeux que celle-ci était esquivée par la majorité et peut-être que c’était pour cette raison qu’Hermione approcha pour la voir de plus près. Les noms inscrits étaient un rappel poignant de ce jour meurtrier et chacun des prénoms lui brisa un peu plus le cœur jusqu’à lire ceux de Fred, de Tonks, de Remus et inspirer pour ne pas craquer là, au milieu de tous. Elle aurait du détourner le regard, la Granger, aller s'asseoir à côté de ses amis pourtant c’était plus fort qu’elle, elle ne parvenait pas à bouger.
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Hermione Granger
Hermione Granger
Hermione Granger
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Hermione Granger
Sam 23 Avr - 20:20
A en oublier la foule environnante et les installations du jour sur les rives ensoleillées du lac, Theodore pourrait presque se croire revenu il y a plus d'une année en arrière, alors que le château dressé dans son dos grouillait de vie et qu'il se tenait face à l'horizon écossais tant aimé. Tout alors était bien plus différent à l'époque, pas plus simple parce que les ténèbres prenaient déjà de l'ampleur dans le secret de presque tous, seulement l'innocence était encore la leur. Aujourd'hui, celui qui avait trouvé en ce lieu le véritable sens du mot foyer peine à adresser le moindre regard sur l'image du château en partie détruit. A son arrivée, le cœur s'était soulevé et la respiration s'était bloquée quelques instants, l'amertume goûtant au palais tandis que revenir en ce lieu s'était aussitôt révélé pénible. Pour quiconque ayant traversé cette guerre et bataille, qu'ils aient été en fuite ou sous le règne des Carrow, tout avait un double sens. Lorsqu'il observait le pont, l'image de géants balançant leurs lourdes massues hantaient encore son esprit, lorsqu'il observait le peu de tours encore intactes, c'est l'image d'élèves luttant contre leurs vies qui s'imposait. Theodore n'avait pas participé aux combats s'étant déroulés près du lac et au moins échappait-il aux souvenirs qui pourtant nombreux s'accumulaient en lui à mesure de sa marche en direction de la cérémonie. Il ne portait alors pas la capuche de sa cape sur le dessus de sa tête et le geste était volontaire, dans l'envie de bien faire comprendre qu'il n'avait rien à cacher et assumait autant son nom, qui il était et son positionnement dans la guerre. Il avait agi en temps difficiles où lui-même aurait pu se faire tuer, pas au jour de la bataille ni même après celle-ci afin de racheter une quelconque faute. Et si le poids du nom se fait ressentir, il remarque tout de même qu'il reste mieux traité que d'autres anciens serpentards. Seulement il peinait à accepter avoir à ressentir ces différences encourues de la part d'une communauté qui, pour la plupart, était restée tenue dans la sécurité de leurs foyers le soir de la bataille, quand tant d'enfants étaient simplement livrés à leur sort face aux ténèbres.

Ces noms qu'il lit face à cette stèle érigée et qui lui évoque une violente peine en réalisant d'autant plus que tous ces corps croisés et hantant encore sa mémoire étaient aussi nombreux. Des noms qu'il reconnaît, des innocents, ceux qui n'auraient jamais du périr mais plutôt être protégés. Et une boule se forme dans sa gorge tandis que le Nott frémit là, face à cette stèle aussi froide qu'immense à ses yeux. Le visage pâle, ses yeux bleus dévient de leur lecture en réalisant la présence de @Hermione Granger de l'autre côté de l'autel. Et s'il ne peut sourire, ses iris se teintent d'une compassion entendue avec l'ancienne lionne. Autant l'un que l'autre peinait à se trouver en ce lieu mais s'étaient efforcés de venir, en l'honneur de la commémoration et de tous ceux qui avaient perdu la vie en ce jour, en l'honneur de leur innocence à jamais partie elle aussi, cette part d'eux qu'ils ne retrouveront plus. Un peu plus loin derrière Hermione alors, son regard capture la présence de Pansy semblant en échange houleux avec une autre sorcière et si Theodore n'est finalement pas surpris de la voir ici malgré son premier refus lorsqu'il le lui avait proposé, son instinct le pousse à la rejoindre. Par ce besoin de les protéger, aussi bien celle à ses côtés que la brune un peu plus loin, nouvelle notion qui s'était imposée au serpent sans même qu'il ne le prévoit au lendemain de cette guerre aux multiples conséquences.

Alors il se détache de ce groupe de sorciers près de la stèle et sa main vient se poser sur l'épaule d'Hermione un bref instant, d'un mouvement de soutient quand le regard traite de l'implicite message qu'il lui fait passer. Il est là pour elle, si jamais elle en a besoin. Aujourd'hui comme demain, sans doute même à jamais. Et c'est vers @Pansy Parkinson qu'il s'amène tandis que la foule se presse à trouver place assise, Pansy qui est rejoint par @Draco Malfoy durant son chemin jusqu'à elle. Et ses sourcils se froncent mais son masque imperturbable demeure sur son visage, vieille habitude pour l'une de ses plus vieilles connaissances qu'il ne sait juger aujourd'hui. Il la sait présente, la marque sous le tissu la recouvrant évidemment parmi cette foule venue pleurer la violence que ceux la portant ont pu répandre. Et sa mâchoire se contracte légèrement car ses dents se resserrent, mécontent de le voir attraper le poignet de Pansy qui elle, avait pu éviter d'aller jusque là, aussi loin que celui qui se tenait désormais devant eux. Son regard les sonde, il entend les derniers mots du Malfoy qu'il trouve bien trop moralisateur voire paternaliste envers la vipère. Il se doute d'avance de la réaction de Pansy et s'il sait, lui, qu'il n'a pas à voler au secours de la jeune femme qu'elle était à la moindre occasion, sa main ne peut s'empêcher de venir, discrètement mais avec autorité, balayer les doigts apposés du Malfoy sur le poignet de la brune. Façon à lui de s'introduire dans cette conversation qui se devait de rester discrète parce qu'ils étaient en plein milieu d'une foule aux aguets, son regard glisse sur les diverses têtes autour d'eux commençant déjà à prendre place pour ne pas avoir à croiser trop longtemps le regard du blond dont il ne connaissait absolument pas les intentions. Voulait-il même les connaître alors que ce dernier, bien qu'avec la marque, restait impuni malgré ses possibles actions ? Si Theodore était l'un des mieux placés afin d'offrir son bénéfice du doute aux enfants des mangemorts, justement, il ne savait pas aujourd'hui si Draco en était digne. « Évite de reposer ta main sur elle quand on sait ce qui est imprimé plus haut. » Ses propos s'étaient faits murmures, suffisamment pour que seuls ses deux anciens camarades ne l'entendent. Theodore savait que Pansy était déjà bien trop jugée par la communauté sorcière, elle n'avait pas besoin d'être un peu plus liée à ce monde que le Malfoy garderait imprimé sur lui à tout jamais. Il la laissait réagir pourtant, n'étant ni son compagnon, ni même de sa famille, mais en tant que fidèle ami, au moins, s'était-il permis ce geste qui lui brûlait déjà les doigts.
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Theodore Nott
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