les groupes

La guerre est terminée et le cœur se soulage de voir qu’enfin, tout semble derrière eux. Les séquelles sont là et pourtant pas ignorées, les individus comprennent que la reconstruction sera longue mais totalement accessible. L’étincelle de l’espoir gît en eux, grandit et éclaire un chemin indéfinissable. Il suffit d’y croire et de s’investir pour savoir que le mal n’a pas réussi à vaincre. Si tout reste à faire, rien n’est impossible et l’avenir ne peut qu’être radieux.

Neutralité absolue, ils ont dû mal à envisager que l’avenir soit si radieux quand ils ont déjà tout perdu. Ce n’est pourtant pas faute d’y croire. Les rêves sont comblés de volontés pleines d’espoir mais tapi dans l’ombre, tout leur rappelle ce qui vient de se terminer. Croire aux promesses d’un avenir éblouissant leur semble compliqué mais pas utopique. Aux ombres de la guerre, il leur faudrait peut-être tout simplement un déclic pour entrapercevoir que le chemin indéfinissable de la restauration n’est pas si semé d’embûches.

Pourquoi vouloir croire à l’espoir quand tout semble réduit à néant ? Pourquoi se bercer d’illusions futiles quand le monde s’est écroulé et s’illusionne de promesses infaisables ? Le passé ne peut pas être nié et vouloir faire avancer les choses si tôt presque irrespectueux vis-à-vis de la douleur et des morts. Soif de justice démesurée, soif de sang et de vengeance, ou simplement perdus dans le monde douloureux du traumatisme, il semble impossible de se relever et d’avancer tant tout semble si frais, si poisse. Si mortel.